Ils ont entre vingt-trois et trente et un ans et vous en entendrez encore parler. Si vous voyez leur nom dans les programmes de votre région, ne les manquez surtout pas : Kathia Buniatishvili, Guillaume Coppola, David Kadouch, Etsuko Hirosé, Adam Laloum, Geoffroy Couteau, Kotaro Fukuma, Alexander Drozdov, Romain Descharmes, Varduhi Yeritsyan.
Née à Nagoya, Etsuko Hirosé a commencé le piano à l’âge de trois ans. À quinze ans, elle arrive en France pour étudier avec Bruno Rigutto et Nicholas Angelich. Dotée d’une forte personnalité musicale, la jeune Japonaise se rend à Buenos Aires et décroche le premier prix du concours Martha Argerich. Plus que la récompense, c’est la rencontre avec son idole qui la marque pour toujours. Nelson Freire, qui était dans le jury, se souvient encore de son interprétation enflammée de la Sonate « Appassionata » de Beethoven. Elle est présentée à Alfred Brendel qui, émerveillé par son talent, la fait travailler quatre heures et demie durant. René Martin la prend sous son aile et sa carrière décolle en France. À trente et un ans, elle est devenue l’une des mascottes de La Folle Journée de Nantes. Remplaçant Nelson Freire au pied levé, elle a soulevé l’enthousiasme du public de Pau dans le Concerto pour piano de Schumann sous la direction de Fayçal Karoui. Un disque (à paraître chez Mirare) avec les concertos de Liszt et Schumann confirme ces affinités électives avec l’Orchestre de Pau-Pays de Béarn.
Olivier Bellamy / 28 janvier 2011 / Classica